Le 27 avril, en compagnie de José, Nous sommes allés à la Verte par le Couturier.
Depuis quelques jours, ce couloir mythique était tellement convoité qu'il me semblait dangereux d'aller le gravir à cause de sa surfréquentation. Et puis la montagne avec trop de monde ressemble trop à ce qu'on aspire à laisser en fond de vallée le temps d'une course.
Ensuite, il a fait trop chaud. Décidément, tous les prétextes sont bons!
Et puis une très faible chute de neige suivie d'une journée froide m'a décidé.
Nous voilà partis avec José à la première benne des Grands Montets.
Atteindre le pied du Couturier les skis aux pieds ne prend que quelques minutes. Le temps de se mettre en "configuration montée" et nous voila partis.
La trace est à refaire jusqu'au premier tiers, mais ce n'est pas pénible. Plus haut, les vieilles marches apparaissent et c'est à un bon rythme que nous montons. Les conditions sont idéales.
José, qui n'a qu'une gourde pour boire, comprend mieux l'intérêt d'avoir une pipette.
Après un premier stop pour se désaltérer avec l'eau de sa gourde, il étanchera sa soif avec ma pipette, ce qui est plus sûr et plus rapide. Avantage pour moi, ça allège mon sac !
C'est toujours un grand moment de bonheur d'arriver au sommet, surtout avec un temps pareil. Émerveillement devant un si beau panorama, photos, félicitations réciproques, coup à boire avec la
"gourde à José", et nous voilà repartis pour la descente.
Nous descendons en désescalade sur une centaine de mètres avant de chausser les skis. Début en neige dure puis neige de printemps dégelée sur juste ce qu'il faut pour se sentir bien.
Que demander de plus !
Une cinquantaine de mètres en désescalade pour passer les rochers et nous voilà à nouveau sur les skis.
La rimaye ne pose pas de problème.
Un petit saut de un mètre suffira et nous voilà au pied du Whymper.
C'est "le coeur léger" que nous enchaînons les virages pour rejoindre le Montenvers.
Il est 15 heures, on se met dans la file d'attente, les gens nous regardent, on leur sourit.
On rayonne de bonheur, le ressentent-ils ?
Texte Jacques Fouque
Photos José Couttet et Jacques Fouque
Sortie du 27/04/2010