Chamonix - Massif des Aiguilles Rouges - Le 19/7/2012
Traversée des Crochues et du Belvédère avec Jean Yves et Caroline.

La journée était annoncée belle...
Cette météo capricieuse nous oblige à nous adapter et changer notre programme.
Malgré un vent fort nous réalisons cette belle course d'arête qui va nous préparer pour la semaine prochaine...
A suivre

Eric Favret, guide de haute montagne.

Découvrez les stages alpinisme, rocher de la Compagnie.

Les courses en rocher dans le blog.

09-07-2012 - Les Ciseaux par la voie Troussier, 6a, 600m.

Après une rimaye complexe, nous nous jetons sur le 1er relais sur lequel nous fixons une corde avec mon collègue Pierrot et son client.
L'escalade de l'éperon déroule bien, un peu de cheminement, puis terrain facile pour rejoindre l'unique dernière longueur qui mène au sommet Sud. Avec Thierry nous ne nous rappelons pas avoir déjà grimpé une aiguille aussi aigüe.






Louis Laurent, guide de haute montagne.

Partir seul avec un guide.

Le rocher en montagne dans le blog.

LE CHALLENGE DE VINCENT

La voie Bonatti au Grand Capucin, 430m ,ED, avec des cotations en libre dans le 6c/7a soutenues, le 24 septembre 2011.

C'est une voie magnifique, le granit y est particulièrement compact et y évoluer est un pur bonheur... même en tirant un peu sur les clous !
Vincent s'est particulièrement bien préparé pour profiter au maximum de la voie et de ce fait, il pourra y faire beaucoup de libre. Qu'on ne s'y trompe pas, les cotations avancées par Michel Piola sont très sous-estimées, elles ne dépassent pas le 6c+ dans son topo.
Pour en avoir fait l'ascension entièrement en libre il y a 25 ans, je peux dire que le topo ne reflète pas très bien la réalité. En effet, il s'agit d'une voie comportant des passages de 7a certes mais surtout il s'agit d'une escalade athlétique et soutenue sur toute sa hauteur et le haut réserve encore quelques passages où il faudra que les bras tiennent encore. L'escalade, outre qu'elle demande force et  continuité, y est exigeante et technique. L'altitude sera aussi un facteur à ne pas négliger dans cette difficulté.
Quelques friends seront utiles, surtout pour renforcer les relais qui sont parfois un peu vétustes.
Surtout quand ils sont plein gaz et que les deux grimpeurs se retrouvent pendus dessus. Il faudra surtout de nombreuses dégaines, le nombre de pitons de qualité très variable étant en quantité impressionnante afin de permettre son escalade quasiment entièrement en tire clous.
Passer dans la journée reste une prouesse pour des grimpeurs "ordinaires" et bon nombre de cordées se retrouvent en difficulté pris par la nuit. Une retraite dans la voie peut être problématique.
Avec Vincent nous avons eu la chance de gravir la voie quasi seuls au monde ce qui, pendant la période estivale, est quasi impossible par grand beau temps.

Départ au petit matin

  
Dans les première longueurs, déjà bien du gaz


  
la traversée sous le premier toit

le vide se creuse

dans la partie supérieure avant les dernière difficultés

rester placé et détendu

  
relais pendu, dans le dos le trident.

  
bientôt fini mais...pas tout à fait.

au fond le groupe Leschaux,  Rochefort et  Dent du Géant

  

dernière longueur

sommet

Bravo Vincent et merci

   
un dernier regard sur le GRAND Cap.

De Thierry Renault, guide de haute montagne.

"This set tells the story of the ascent of Aiguille de Roc (3409m) followed by the Grépon (3482m), whose first ascent was done in 1911. However, it is only in 1938 that Edouard Frendo will finally combine the two ascents.

So far, it has been my best mountain experience ever, from a combination of technical difficulty, engagement and mountain scenery. For those who are familiar with the Alpine grades, it is TD, V+.

Guided by Louis, who never did this route previously, we hiked to the Envers des Aiguilles hut in the afternoon, stunned at every moment by the massive diminution of the ice field linked to climate change. We had a nice dinner but were in bed at 9pm! It was important to try sleep to be in shape!

We left the hut at 4 15 am. We had our first difficulty and the first true frightening bit near the bergschrund of the Trélatête glacier which I hit a bit too harshly with my ice axe. As a consequence, a massive chunk plummeted just below us. This was followed by an exposed step, in the dark, allowing Louis to get back to the standard route.

After that, we moved fast. We got higher and higher and the sun did rise while we were above a sub-peak called Tour Rouge. At the end of a large rock "valley", we put on our rock shoes as the rock face was getting significantly steeper.

At 9am, we reached the summit of Aiguille de Roc through a beautiful and exposed 5c pitch. Unfortunately, I have no picture from this summit : I did put my camera aside to protect it while climbing a narrow chimney and Louis's pictures were not focused properly. Whatever, we did not stay on this very narrow summit : the summit of Grépon is still far away and we had to tackle an impressive abseil over a big overhang!

This led us to the narrow pass between Aiguille de Roc and Grépon, ready to go after the crux of the route! The Frendo diedre, 50 meters almost vertical in a fantastic 5c pitch. After that, we re joined with the normal route of "Grépon Mer de Glace", a bit below the famous Knubel crack which leads to the summit. Exposed and not so obvious!

Its noon and we were now on top of Grépon where stands one of the 4 Madonnas of the Mont Blanc Massif. While climbing, we saw, from a different perspective the itinerary of Republique-Charmoz which we have done last year and an other objective for the week, Dent du Geant.

It was time to go down through a succession of long abseils leading us to an other glacier. We rushed again so we did not stay below massive over hangings seracs. Finally, we reached the hiking trail, keeping a good pace to be sure not to miss the lift leading back to Chamonix.

A GRAND day out! 12 hours of continuous climbing at a good pace.

Thanks to Louis (also for the pictures of me and the shade in the abseil of Aiguille de Roc)."

Lire en Français

Louis Laurent, guide de haute montagne, accompagné de Thierry Levenq.

La traversée des Ecandies est une des 100 plus belles courses décrites par Gaston Rébuffat. Très belle course d'arrête, D avec deux pas de 5+ et une altitude modeste, 2783m, guidé par Louis Laurent.

Départ très matinal, 6h, au-dessus de Champex en Suisse après avoir croisé, encore dans la nuit, ceux qui avaient choisi de faire l'Ultratrail du Mont Blanc et qui ont couru/marché non stop entre 24h et 48h selon leur forme !

Superbe marche d'approche dans le Val d'Arpette emprunté dans l'autre sens par le Chamonix-Zermatt. Nous attaquons un peu après huit heures et découvrons progressivement le superbe paysage du glacier de Trient surmonté par l'Aiguille du Tour et au loin le Valais et l'Oberland.

Super ambiance aérienne, passage des gendarmes puis arrivée au Rasoir, le crux de la voie, peu avant la surprise de l'itinéraire : le Saut de l'Ange ! Pour avancer, pas le choix, il faut sauter au-dessus du vide, pour rejoindre la suite de l'arrête.

Vers 11 heures, nous sommes de retour sur le plancher des vaches, nous n'avons pas vu un chat mais maintenant deux cordées sont à l'approche du Rasoir, loin derrière nous.

To see in English.

Texte et photos de Thierry Levenq.